21 Insultes du Moyen Âge à Asséner à vos Pire Ennemis.

Par , le 28 Juillet 2023

21 Insultes du Moyen Âge à Asséner à vos Pire Ennemis.

Ah, le Moyen Âge ! C'est une époque où l'on ne mâchait pas ses mots.

Nos ancêtres médiévaux avaient un art bien à eux pour s'envoyer des invectives bien senties et avec panache.

Et le langage était fleuri... Mais c'est souvent très drôle pour nous !

On a sélectionné pour vous les 21 pires insultes au Moyen-Âge.

Histoire de terrasser vos ennemis, avec classe !

Plusieurs insultes du Moyen-Âge

Les 21 meilleures insultes médiévales

Ventre-dieu, corne de bouc, mordiable...

Amis de la poésie, vos oreilles vont peut-être se mettre à saigner.

Le langage n'était pas forcément soutenu.

Mais, croyez-moi, certaines expressions valent le détour !

1 . Sanglant coupaul

Voilà un juron qui fait mail parmi les insultes au Moyen Âge. Un vrai coup de poignard verbal !

"Sanglant Coupaul !" était une manière de traiter quelqu’un de criminel sanguinaire et de lui afficher tout le mépris qu'on avait pour ce triste sire.

Nicole Gonthier est une historienne spécialiste du langage médiéval.

Elle a fait de cette insulte le titre de son livre sur les jurons du Moyen Âge.

2. Arrière-faix

Ce terme désignait le placenta après l’accouchement.

Autant dire que si vous traitiez quelqu’un d’arrière-faix, c’était une belle manière de le considérer comme un moins que rien.

Vous lui signifiez le bien peu de cas que vous faites de lui.

Vous pouvez même pousser le bouchon un peu lui loin en lui jetant au visage : arrière-faix de truie ladre !

Pas très sympa, n’est-ce pas ?

3. Pourceau

C'est comme si de nos jours on traite quelqu’un de "porc".

Ce mot avait déjà une connotation bien chargée au Moyen Âge.

Il évoquait la saleté, le manque de mœurs et une origine sociale considérée comme basse.

Autrement dit, c’était l’insulte parfaite pour rabaisser quelqu’un.

4. Villain ou vilain

À l'origine, ce terme désigne les paysans ou les serfs, des personnes issues des plus basses classes sociales.

En somme, traiter quelqu’un de "vilain", c’était sous-entendre qu’il venait d'un milieu social peu élevé.

Il est devenu le synonyme de rustre et sans éducation.

C'est une façon de témoigner du mépris à votre interlocuteur.

5. Gueux

Ce juron fait immanquablement penser au film "Les visiteurs" !

Traiter quelqu'un de gueux, c'est aussi directement attaquer son statut social.

C'est quelqu'un de méprisable, de vile. Pas vraiment le gendre idéal !

6. Coquebert

Un coquebert est une personne niaise, stupide, simplette.

Bref, quelqu'un qui ne brille pas par ses qualités intellectuelles.

7. Truandaille

Ce mot féminin du moyen âge vient du mot truand.

Donc, vous l'avez compris, ce n'est pas sympa !

Concrètement, il désigne un ramassis de bons à rien et de voyous, issus d'une basse extraction sociale.

8. Foimenteor

Un foimenteor est un traitre, un menteur.

C'est celui qui ment à sa foi, qui se parjure. Par définition, le gars à qui on ne peut pas faire confiance...

9. Panier de phallus

Dans le fameux roman "Le nom de la Rose", on trouve un bon paquet d'insultes moyenâgeuses.

Et parmi elles : "panier de phallus".

Est-il utile d'en donner une traduction ?

Pas sûre ! Car ce juron est particulièrement imagé, comme souvent à cette époque.

Il fait référence à une bonne sœur qui cueille joyeusement des organes masculins dans un arbre et les mets dans son panier.

Encore une fois, le blasphème est bien présent !

Perso, je trouve que c'est une insulte plutôt facile à proférer de nos jours.

10. Mâche merde

Chez Rabelais, on trouve un florilège de gros mots tous plus dégueu les uns que les autres.

"Mâche Merde" en fait partie.

Là encore, la traduction semble inutile tant cette insulte est claire.

On la trouve aujourd'hui sous la forme de "mange merde".

Elle qualifie une personne méprisable qui n'est pas digne du moindre respect.

À l'origine, le personnage du roman l'utilise pour injurier un autre protagoniste qui préfère se lamenter au lieu d'écoper son bateau qui prend l'eau.

11. Matagot

Puisque cet auteur excelle dans l'art des injures, restons un peu avec lui.

On trouve dans le roman "Pantagruel", le juron : "matagot".

Il fait référence à la légende du "chat d'argent".

Et on sait qu'à cette époque, le peuple est très superstitieux.

Le matagot est un chat noir sorcier, doté du pouvoir de ramener des pièces d'or à son maître.

Si celui-ci ne le flatte pas, il l'envoie directement en enfer au lieu de le rendre riche.

Pas cool, le minou !

Il est donc vu comme un porte-malheur qui nous apporte toujours le mauvais œil.

Vous savez maintenant que dire aux personnes qui ont une fâcheuse tendance à porter la poisse dans votre entourage.

12. Fils de prêtre

Dans notre langage fleuri actuel, l'expression fils de prostituée est plus à la mode.

Mais à l'époque médiévale, on préférait s'en prendre au domaine religieux.

Autre temps, autres mœurs.

Alors, envoyer un bon "fils de prêtre" à ses ennemis est quelque chose de courant.

Et entre nous, ce n'est pas plus sympa !

Car on suggère qu'on est un enfant du pécher.

Eh oui ! Les prêtres n'ont pas le droit de fauter avec des femmes, on vous le rappelle !

Donc, pour varier un peu vos invectives, je vous fais cadeau de cette petite insulte de derrière les fagots.

13. Fot en cul

Fot en cul est la contraction de "foutre au cul".

Une belle expression pour désigner un sodomite... chose assez mal vue à l'époque.

Ou pour envoyer quelqu'un se faire f....

Parfait pour invectiver les gens sur la route par exemple.

14. Saint sans Dieu

14 Insultes du Moyen Âge

Ou en un seul mot : Sainsandieu.

À l'époque, l'orthographe n'était pas fixée, donc on écrivait comme on voulait...sainte époque !

Ce terme en vieux français est encore blasphématoire.

Peut-il y avoir des saints sans un avoir de Dieu, voilà la question (vous avez 4 heures) !

En tout cas, se faire traiter de sainsandieu n'est pas très sympa, vous vous en doutez.

C'est une injure aux croyants, bien sûr.

Mais, par extension, c'est devenu une expression un peu passe-partout qu'on dit quand on est énervé.

Un peu comme "putain".

15. Vin Dieu

Vin Dieu ou Cré vin Dieu sont des insultes médiévales qu'on utilise encore aujourd'hui dans le Sud de la France.

Selon la région, on dit aussi "crévindiou".

Avant c'était une insulte à Dieu : croire en un vain Dieu.

Aujourd'hui, elle a un tout autre sens.

C'est plus pour marquer un étonnement, un agacement.

Bref, ça ponctue nos phrases un peu comme on veut.

16. Ribaude

Au moyen âge, on aime bien les filles de joie, autrement dit les prostituées.

Pour preuve, le nombre de qualificatifs qui leur sont dévoués.

On connaît celui de coureuse de rempart, de puterelle ou de putain.

Mais on a oublié celui de ribaude.

Il désigne une femme menant une vie dissolue et débauchée en société pour gagner sa vie.

Autrement dit, elle fait commerce de son corps auprès des hommes.

On notera que cet exemple se décline aussi au masculin.

Mais il change légèrement de sens puisqu'il désigne alors un homme se livrant à la luxure.

D'ailleurs, avez-vous remarqué que les insultes sont souvent plus discriminantes au féminin qu'au masculin ?

17. Bourses molles

Célèbre réplique du filme "les Visiteurs", est une phrase qui déclenche le rire immédiatement.

Une manière imagée de qualifier quelqu'un de lâche, de pleutre ou de terriblement indécis.

Inutile d'expliquer ce que cette insulte veut dire, chacun s'en fera une bonne représentation.

Et quand on le dit avec un ton dédaigneux, c'est encore meilleur !

18. Chiabrena

Encore un mot médiéval dans le registre du "pipi-caca".

Littéralement, ça veut dire : "chiure de merde".

C'est particulièrement vulgaire...mais qu'est-ce que ça défoule de dire un truc comme ça !

Si c'est une insulte désuète aujourd'hui, on en trouve souvent la trace dans la littérature du moyen âge et de la Renaissance.

19. Belître

Même si elle n'est pas tout à fait médiévale, cette insulte est vraiment pittoresque.

Elle est remise au goût du jour par Cyrano de Bergerac dans la pièce de Rostand.

Scène où il se bat en duel avec un jeune blanc-bec un poil casse couille venu se moquer de son nez...ce qu'il ne faut pas faire !

Immédiatement, le jeune homme se fait traiter de "bélître". Traduction : un homme de rien, un gueux indigne d'intérêt.

Bien avant, Molière l'utilisait déjà pour insulter Sganarelle dans un chapelet d'injures toutes plus fleuries les unes que les autres.

Bref, la littérature adore ce mot qui fait classe alors qu'il est loin d'être sympa.

Et pourquoi ne pas l'adopter nous aussi ?

20. Faraud

Faraud est synonyme de bellâtre.

Mais ne vous y trompez pas, bellâtre n'est pas un compliment du tout, au contraire.

Ce terme désigne les gens qui se la pètent un peu trop et qui ne se prennent pas pour n'importe qui.

Le genre de fanfarons qui manquent d'élégance, surtout auprès des femmes.

D'ailleurs, pour une fois, c'est une insulte qui s'applique principalement aux hommes, ce qui est à noter !

21. Cuistre

Cuistre vient de l'ancien français "quistre" lui-même issu du latin "coquistro".

Comme souvent, on fait référence à un "petit" métier, ici, un valet de cuisine...pas très fort en cuisine.

Aujourd'hui, cette insulte désigne un homme prétentieux qui étale une science qu'il ne maîtrise pas.

Bref, un sale con suffisant qui ne trouve pas grâce à vos yeux.

À votre tour...

Et vous, vous connaissez d'autres insultes du Moyen-âge ? Partagez-les en commentaire avec notre communauté. On a hâte de vous lire !

Vous aimez cette astuce ? Recevez les meilleures chaque matin. C'est gratuit.

Partagez cette astuce

Vous aimez cette astuce ? Cliquez ici pour l'enregistrer sur Pinterest ou cliquez ici pour la partager avec vos amis sur Facebook.

Vous utilisez WhatsApp ? Cliquez ici pour recevoir nos meilleures astuces gratuitement.
À découvrir aussi :

20 Insultes d'Autrefois Qu'Utilisaient Nos Grands-Mères.

Les 30 Mots les Plus Drôles de la Langue Française (à Placer En Conversation).

Les plus lus

pixel