13 Plantes Sauvages Qui Sont Comestibles et Faciles à Reconnaître.

Les plantes sauvages comestibles en 3 points essentiels

• Les plantes sauvages comestibles offrent une source gratuite de vitamines et minéraux, avec des bienfaits santé impressionnants. La nature est généreuse avec nous !
• Surtout, elles apportent de la nouveauté dans nos assiettes. Leur polyvalence en cuisine permet de les intégrer dans une variété de plats : salades, soupes, sauces, infusions… et même les chips. Ce n'est pas pour rien que les grands chefs intègrent ces plantes sauvages dans leurs menus !
• Malgré leurs bienfaits et leurs délicieuses saveurs, la cueillette et la consommation de plantes sauvages nécessitent beaucoup de prudence. Entre autres, il est essentiel d'apprendre à reconnaître et différencier les plantes sauvages comestibles de celles qui sont toxiques.

Allez, c'est parti pour la cueillette ! Voici ma liste des 13 plantes sauvages comestibles facilement reconnaissable :

1. L'ortie (Urtica dioica)

Si vous êtes novice en matière de recherche de plantes comestibles, commencez par les orties.

Elle pousse partout, elle est très facile à reconnaître et elle est incroyablement polyvalente en cuisine.

Riche en nutriments, elle possède des bienfaits santé étonnants. Y compris sur le métabolisme, le taux de sucre dans le sang et les douleurs musculaires.

Comment reconnaître cette plante sauvage ?

• L'ortie se distingue par ses feuilles dentelées et pointues.
• Et surtout, par ses poils urticants qui provoquent une sensation de brûlure au contact de la peau.
• Le seul hic ? C'est bien connu : ses feuilles qui piquent ! Donc, une protection complète du corps est de rigueur pour la cueillir (bottes hautes, manches et pantalons longs, gants en caoutchouc épais).
• Bon à savoir, lorsque les orties envahissent les jardins, c'est signe que le sol est riche en azote.

Quelle partie de la plante manger ?

• La tige, la tête et les feuilles sont toutes comestibles.
• Optez pour les jeunes feuilles tendres du printemps, qui ont une meilleure saveur et la meilleure texture.
• Mais il est fortement recommandé de faire sécher ou de cuire les feuilles avant de les consommer. Car c’est ça qui neutralise les propriétés urticantes de la plante, tout en conservant tous ses bienfaits santé.
• Le plus simple, c'est de les cuisiner avec des pommes de terre, dans une tarte salée ou une quiche.
• J'aime beaucoup cette recette de beurre d'ortie en tartine.
• Vous pouvez aussi essayer cette délicieuse recette du pesto d'orties.

2. Le plantain lancéolé (Plantago lanceolata)

Très utilisé en médecine traditionnelle, un des atouts santé les plus connus du plantain est de pouvoir soulager les piqûres d'ortie.

C'est bien pratique, car on le trouve souvent à proximité de l'ortie !

Comment reconnaître cette plante sauvage ?

• On reconnaît facilement le plantain lancéolé grâce à ses feuilles vert foncé qui poussent près du sol.
• Et aussi par sa hampe florale centrale, couverte de petites fleurs.
• Le plantain lancéolé pousse dans les champs, les prairies, au bord des chemins de randonnée et le long des routes.

Quelle partie de la plante manger ?

• Toutes les parties du plantain sont comestibles : ses feuilles, ses fleurs, ses fruits et même ses graines.
• Ses jeunes feuilles tendres ont une saveur douce et légèrement amère, au goût de champignon. Elles sont donc parfaites à manger crues en salade.
• Les feuilles plus âgées du plantain sont coriaces et se mangent cuites, en soupe ou sautées comme des légumes. Par exemple, j'aime beaucoup cette recette de velouté de plantain.
• Les graines de la plante sont riches en fibres solubles. Elles peuvent être moulues et ajoutées dans vos plats. Ou encore, saupoudrées sur vos salades.

3. L'ail des ours (Allium ursinum)

Comment reconnaître cette plante sauvage ?

• Cette plante est aussi connue sous un autre nom : l'ail des bois. En effet, on la trouve dans les sous-bois humides, de fin janvier à juin.
• L'ail des ours est identifiable par ses feuilles en forme de lance et leur odeur caractéristique d'ail lorsqu'elles sont froissées.

Précautions :

• Attention : l’ail des ours est très semblable d'aspect avec certaines plantes toxiques ! Entre autres le muguet.
• Pour éviter la confusion : il suffit de froisser les feuilles, qui ont une odeur caractéristique d'ail, contrairement à ses jumeaux toxiques.

Quelle partie de la plante manger ?

• Tout se mange dans l'ail des ours ! Ses larges feuilles en forme de lance, sa tige, son bulbe et les boutons de ses fleurs blanches.

• Utilisez l'ail des ours dans vos recettes de quiche ou sur une focaccia. Vous pouvez aussi le passer au mixeur pour préparer un délicieux pesto. Utilisez ses fleurs pour relever une salade.
• Vous pouvez en faire une bonne soupe. Voici la recette maison ici.

4. Le pissenlit (Taraxacum officinale)

Beaucoup de gens le considèrent comme une mauvaise herbe, et pourtant le pissenlit est un véritable délice en cuisine.

Et bon à savoir : le lait du pissenlit est un remède de grand-mère très efficace pour soigner les verrues plantaires !

Comment reconnaître cette plante sauvage ?

• Aussi appelé dents de lion, le pissenlit est une des plantes sauvages les plus facilement identifiables.
• Le pissenlit se distingue par ses feuilles dentelées étalées en cercle.
• Mais aussi par ses fleurs jaunes qui se transforment en graines blanches légères lorsqu'elles sont mûres.
• Et enfin par sa tige, dont la sève est laiteuse.

Quelle partie de la plante manger ?

• À l'exception de la tige florale, toutes les parties du pissenlit sont comestibles.
• En plus de ça, on trouve les pissenlits tout au long de l'année, quelle que soit la saison.
• Cela étant dit, le meilleur moment pour récolter les feuilles de pissenlit est le début du printemps. C'est là que les feuilles sont les plus tendres.
• Les jeunes feuilles tendres peuvent être simplement sautées avec de l'ail et de l'huile d'olive. Ou encore cuites avec des épices, pour masquer leur goût légèrement amer.
• Les boutons floraux peuvent être marinés, comme des câpres.
• Les racines et les feuilles se préparent en soupe, en salade ou en infusion.
• Les fleurs peuvent être consommées crues ou utilisées pour faire du vin, des confitures ou du miel. J'utilise la recette d'Anaïs pour préparer ce miel printanier aux pissenlits.
• Une fois séchées, torréfiées et moulues, les racines du pissenlit font un excellent substitut au café. Et ce, sans caféine !
• C'est en automne et en hiver que les racines sont les meilleures.

5. Le trèfle (Trifolium pratense)

Tout le monde connaît cette plante sauvage… mais en avez-vous déjà goûté ?

Croyez-moi, il suffit d’essayer une salade de feuilles de trèfle pour être convaincu !

Si vous avez de la chance, vous trouverez un trèfle à quatre feuilles.

En effet, cette mutation rare est considérée comme un porte-bonheur.

Comment reconnaître cette plante sauvage ?

• Le trèfle est facilement identifiable par ses feuilles en forme de cœur.
• Et aussi par ses petites fleurs blanches, roses ou violettes, regroupées en têtes sphériques.

Quelle partie de la plante manger ?

• Les parties comestibles du trèfle sont les fleurs et les feuilles.
• Les feuilles se mangent crues en salade et ses fleurs ont un goût sucré. Parfait pour accompagner une part de quiche, une tarte salée ou des tomates.
• Par exemple, je vous recommande cette recette de taboulé de trèfle.

6. Le lierre terrestre (Glechoma hederacea)

Comment reconnaître cette plante sauvage ?

• On reconnaît le lierre terrestre grâce à ses tiges carrées.
• Il a des petites feuilles rondes, dentelées et souvent veinées de blanc ou de jaune.
• Et aussi par ses petites fleurs blanches ou rosées, regroupées en grappes au sommet des tiges.
• Comme son nom l’indique, le lierre terrestre pousse dans les sols riches et humides de la forêt, à l’ombre.
• Cette herbe sauvage comestible fait partie de la famille de la menthe. D'ailleurs, si vous froissez ses feuilles, vous sentirez l'odeur caractéristique de menthe.

Quelle partie de la plante manger ?

• Ses feuilles, au goût subtil avec une pointe d'amertume, sont idéales pour faire une salade ou parfumer les plats comme le taboulé.
• Vous pouvez aussi faire pousser le lierre terrestre dans votre jardin. Une fois séchées, ses feuilles font de délicieuses tisanes.

7. L’oxalis corniculé (Oxalis corniculata)

Comment reconnaître cette plante sauvage ?

• L'oxalis corniculé se distingue par ses petites feuilles vert clair en forme de cœur, sur des tiges minces et délicates.
• Il donne de belles fleurs jaunes à cinq pétales.
• Oui : l'oxalis corniculé ressemble beaucoup au trèfle ! Mais il peut être différencié par ses fleurs jaunes.

Quelle partie de la plante manger ?

• On peut manger ses feuilles vertes en salade, mais seulement en petite quantité.
• En effet, ses feuilles sont riches en acide oxalique. Absorbé en trop grande quantité, ça risque d'entraîner des carences en calcium !
• Je vous conseille cette recette de salade d'œufs durs à l'oxalis.

8. La grande bardane (Arctium lappa)

Comment reconnaître cette plante sauvage ?

• La grande bardane se distingue par ses grandes feuilles en forme de cœur et ses fleurs pourpres.

Quelle partie de la plante manger ?

• Les jeunes pousses et les feuilles de la bardane se cuisent dans l'eau, ce qui fera ressortir leur petit goût d'artichaut. Elles peuvent être consommées comme des épinards ou en soupe.
• Quand elles viennent de sortir de terre, les jeunes tiges peuvent être pelées pour en manger l’intérieur.
• Les pétioles, c'est-à-dire la queue des feuilles, se mangent crus en salade ou cuits, comme des épinards. Ils peuvent être aussi lactofermentés.
• La racine de la grande bardane est délicieuse. J'aime beaucoup cette recette de spaghetti à la bardane, aux artichauts et aux petits pois.

9. La grande mauve (Malva sylvestris)

Comment reconnaître cette plante sauvage ?

• La grande mauve se reconnaît à ses grandes feuilles palmées et à ses fleurs roses ou mauves en forme d'entonnoir.
• On l'appelle aussi mauve sylvestre ou mauve des bois.
• Contrairement à beaucoup de plantes sauvages comestibles, la mauve est très douce et pas du tout amère.

Quelle partie de la plante manger ?

• Les feuilles fraîches de la grande mauve se mangent crues en salade.
• Vous pouvez aussi les faire revenir dans une poêle, à la manière des épinards. Comme ça, vous pouvez l'ajouter dans une omelette ou vos recettes préférées de quiche.
• Ses pétales sont magnifiques, mais elles aussi comestibles. Utilisez-la pour apporter une jolie couleur à vos plats ou dans une salade. Une fois séchées, elles font aussi une délicieuse tisane.
• Les racines peuvent être cuites et mangées en soupe, par exemple.
• Les boutons floraux se mangent aussi, comme des petits pois.

10. Le sureau noir (Sambucus nigra)

Comment reconnaître cette plante sauvage ?

• Le sureau noir est un arbuste qui peut atteindre jusqu'à 10 mètres de haut.
• Il se distingue par ses feuilles composées de petites folioles aux bords dentelés.
• Et surtout, par ses grappes de baies noires comestibles, qui apparaissent à la fin de l'été.
• On l'appelle aussi la vanille du pauvre. En effet, le sureau noir dégage un fort parfum de vanille qui le rend facilement reconnaissable. On peut d'ailleurs faire sécher l'intérieur de l'écorce pour donner aux desserts un parfait goût de vanille !

Quelle partie de la plante manger ?

• Les fleurs du sureau noir peuvent être utilisées pour faire des beignets ou du sirop.
• Les baies du sureau noir se consomment en confiture, en gelée ou en sirop.
• Par exemple, je vous conseille la recette du pétillant de sureau noir, très simple à réussir.
• Mais attention : les baies du sureau contiennent de l’acide cyanhydrique, qui se transforme en cyanure lors de la digestion ! Alors très important : il faut vraiment les consommer cuites.

Attention au risque de confusion !

Faites bien attention à ne pas le confondre avec le sureau hièble, qui est toxique !

En effet, les deux plantes sauvages se ressemblent beaucoup ! Voici comment les différencier :

• Si les fruits sont tournés vers le haut = sureau hièble.
• Si les fruits sont pendants ou tournés vers le sol = sureau noir.

11. Les ronces (Rubus fruticosus)

La ronce commune est peu appréciée des jardiniers, car elle a tendance à envahir le jardin et le potager.

Pourtant, ces plantes sauvages ne manquent pas d'intérêt sur le plan culinaire !

Comment reconnaître cette plante sauvage ?

• La ronce commune est reconnaissable par ses tiges épineuses et ses feuilles composées de plusieurs petites feuilles dentelées.
• Mais surtout, on la reconnaît grâce à ses fruits, les mûres sauvages, qui sont généralement de couleur noire ou pourpre.
• Les ronces fleurissent à partir du mois de juin jusqu'au mois d'août.

Quelle partie de la plante manger ?

• Tout se mange dans la ronce, surtout les mûres ! En effet, ses baies, les fameuses mûres sauvages, sont un véritable régal !
• On peut manger avec plaisir les mûres crues, mais aussi en tarte ou en confiture. La recette de la confiture est d'ailleurs très simple à faire.
• Au printemps, on peut aussi manger les jeunes tiges de ronces en enlevant les petites épines. On peut ainsi les manger crues ou bien les faire cuire, comme un légume.
• Mais attention : il faut les cueillir en hauteur, pour qu’elles soient propres. Eh oui, n'oublions pas que certains animaux peuvent uriner sur les parties basses des ronces !

12. La pâquerette (Bellis Perennis)

Comment reconnaître cette plante sauvage ?

• La pâquerette est une petite fleur blanche, qui pousse souvent dans les pelouses et les prairies.
• Elle se distingue par ses pétales blancs en forme de rayons autour d'un centre jaune vif.
• Ses feuilles vertes en forme de spatule sont situées à la base de la plante, près du sol.

Quelle partie de la plante manger ?

• Les feuilles de la pâquerette se mangent crues en salade. Elles ont un léger goût de noisette, légèrement poivré.
• En revanche, elles ont un arrière-goût un peu amer. Du coup, mieux vaut les mélanger à d'autres plantes sauvages comestibles pour en faire des salades composées.
• En Sicile, ses feuilles servent à faire de la soupe, lorsque les légumes-feuilles du jardin ne sont pas de saison.
• Les boutons floraux se mangent crus en salade, ou cuits dans les soupes ou les plats en sauce. Vous pouvez les faire revenir dans un peu d’huile à la poêle. Ils se conservent aussi dans du vinaigre pour être utilisés comme les câpres.
• Les fleurs à demi ouvertes sont aussi comestibles, toujours avec ce léger goût de noisette. Une fois ouvertes, elles deviennent légèrement amères, et se mangent en salade.
• Vous pouvez aussi faire une délicieuse vinaigrette à la pâquerette. Voici la recette.

Précautions :

• Attention, les pâquerettes poussent un peu n'importe où... Y compris là où on répand des pesticides et des produits toxiques. Dans ce cas, c'est logique : elles ne sont pas comestibles.
• Prenez garde de les cueillir dans des espaces propres, sans pesticides. Par exemple, autour d'un jardin ou d'un potager bio.

13. Le bouleau (Betula)

Comment reconnaître cette plante sauvage ?

• Le bouleau est un arbre que l'on reconnaît facilement par son écorce blanche caractéristique, souvent avec des taches noires.
• Ses feuilles sont dentées, avec une forme ovale ou triangulaire. Dans le jargon du jardin, on dit qu'elles sont caduques, c'est-à-dire qu'elles tombent chaque année, à l'automne.
• On le reconnaît aussi par ses chatons, les inflorescences souples et allongées qui pendillent le long des branches.

Quelle partie de la plante manger ?

• La sève du bouleau est comestible, et très réputée pour ses bienfaits santé. On la prélève quand les feuilles de l'arbre commencent à pousser.
• Pour la récolter, il faut faire un trou à la base de l’arbre et accrocher un récipient au tronc pour la collecter. "Papy Claude" vous montre exactement comment faire sur cette vidéo YouTube.
• Les jeunes feuilles du bouleau sont aussi comestibles, si vous en appréciez le goût amer. Il suffit de les faire sécher puis de les frire dans un bain d’huile, comme des chips. Moi, j'adore ça !

Questions fréquentes sur les plantes sauvages comestibles :

Peut-on manger des plantes sauvages sans danger ?

• Oui, bon nombre de plantes sauvages sont parfaitement comestibles… et même délicieuses ! Dans la nature, on ne trouve pas que des champignons, des noisettes ou des châtaignes !
• Cela étant dit, la prudence s'impose. N'oubliez pas que certaines plantes se ressemblent et peuvent être toxiques.
• Restez très prudent lorsque vous cueillez des plantes sauvages pour les manger.
• Au moindre doute, mieux vaut s'abstenir ! Adressez-vous à un professionnel pour être sûr de cueillir des plantes comestibles sans danger pour votre santé.

Quel est le meilleur livre sur les plantes sauvages comestibles ?

Vous avez envie d'apprendre les règles de base pour reconnaître et cueillir les plantes sauvages ?

Alors, je vous recommande de feuilleter les pages de ces livres :

• Guide des plantes sauvages comestibles. Les reconnaître, les récolter, les consommer de Stefen Guido Fleischhaueur
• Les plantes sauvages comestibles et toxiques de François Couplan et Éva Styner
• Plantes comestibles : Cueillette et recettes des 4 saisons de Guy Lalière
• Et si vous souhaitez cuisiner les plantes sauvages comme les grands chefs, je vous conseille Fou de saveurs de Marc Veyrat.

À votre tour...

Vous avez essayé de manger une des plantes sauvages comestibles sur cette liste ? Dites-moi en commentaires si vous avez aimé, ou si vous avez la moindre question. On a hâte de vous lire !

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